Ça y est, la lumière devient plus grise, le temps plus froid, l’air plus humide. En automne, on a tendance à connaître une baisse de régime, aussi bien au niveau du tonus que du moral. Du coup cette année, pour éviter le coup de blues pré-hivernal, j’ai testé la luminothérapie. Et franchement, ça fait du bien !

Comme chaque année en cette période, je ressens une fatigue et un petit coup de mou côté moral. Je glisse même parfois vers ce sentiment qu’on appelle la « dépression saisonnière », celui qui te donne envie de faire la sieste en plein après-midi (voire en pleine matinée) et de rester chez toi au coin du feu avec un bouquin. Si vous aussi vous êtes dans ce cas là, rassurez-vous, c’est normal !

Notre taux de mélatonine (hormone du sommeil) se dérègle avec le manque de lumière et devient plus élevé lors de la journée, ce qui nous donne envie de dormir. On ne s’en rend pas forcément compte, mais la lumière a un pouvoir extraordinaire sur notre organisme, à plusieurs niveaux.

Le mystérieux pouvoir de la lumière du jour

On ne sait pas l’expliquer, mais on constate que la lumière du jour a des effets puissants sur notre organisme. Elle déclenche la sécrétion de cortisol, l’hormone du « stress positif » qui permet de garder la forme et le moral durant la journée. Mais elle empêche aussi la sécrétion de mélatonine, cette fameuse hormone du sommeil qui favorise l’endormissement et le sommeil. C’est la nuit que la mélatonine est à son taux le plus élevé.

Or en automne, lorsque la lumière du jour est nettement moins intense, ce taux de mélatonine devient particulièrement élevé chez certaines personnes, ce qui produit cette sensation de fatigue et de « dépression saisonnière ». L’objectif de la luminothérapie est de  faire baisser le taux de mélatonine de manière artificielle, et de faire augmenter celui de cortisol.

Choisir sa lampe de luminothérapie : 2 choses à vérifier

Personnellement, j’utilise la lampe daylight de la marque Impulsion. Elle est basique et simple d’utilisation, et elle convient parfaitement à mon utilisation. On la trouve à la Fnac, sur Amazon ou chez Darty, avec des prix très fluctuants selon les sites.

lampe de luminothérapie Daylight marque ImpulsionVoir le produit et la notice en ligne

Il existe évidemment une infinité de lampes de luminothérapie sur le marché, plus cher ne voulant pas forcément dire plus efficace !

Hormis les aspects design, esthétique et pratique qui sont propres à chacun et n’influent pas sur l’efficacité d’une lampe, je vous recommande de vérifier deux choses si vous souhaitez acheter une lampe de luminothérapie :

  • Vérifier que l’intensité de la lumière émise est égale ou supérieure à 10 000 lux. En général on dit qu’avec une lampe de 10 000 lux d’intensité, une exposition de 20 à 30 minutes suffit. C’est donc l’intensité minimum à choisir pour obtenir un résultat sans avoir besoin de rester 6 heures devant sa lampe allumée. Car oui une lampe de luminothérapie, ça consomme en électricité !
  • Vérifier que la fabrication de votre lampe est conforme à la directive 93/42/CEE relative aux dispositifs médicaux. Cette directive vous assurera que les fabricants répondent à des normes spécifiques, de sécurité d’utilisation, d’information du consommateur.  Cela inclut notamment le fait que les lampes ne délivrent pas d’ultraviolets nocifs pour la peau.

Prendre une dose de lumière chaque matin

lampe de luminothérapie

Depuis deux semaines, je m’installe donc chaque matin pendant 30 minutes environ devant ma lampe de luminothérapie. J’ai choisi de le faire en me levant, pendant que je bois mon premier café de la journée. La demie-heure qui suit le réveil est apparemment le moment idéal pour obtenir les meilleurs résultats. Je m’installe dans un fauteuil et je pose la lampe sur un guéridon placé juste à côté. Le fauteuil étant plus bas que le guéridon, la lampe est à peu près à hauteur de mon visage, à une distance de 20 centimètres environ. J’éteins la lumière de mon salon pour profiter encore plus de l’intensité de ma lampe de luminothérapie.

Ce qui m’a frappée le premier jour, c’est l’effet lumière du soleil que la lampe est capable de créer. En fermant les yeux, le visage tourné vers la lampe, j’avais réellement la sensation d’être exposée à la lumière du soleil. Cette sensation m’a tout de suite fait du bien. C’était comme être projetée dans un rêve en été. La seule différence est que l’on ne ressent pas la chaleur des rayons UV émis par le soleil car les lampes de luminothérapie ne doivent surtout pas émettre de rayons UV, qui sont nocifs pour la peau et la cornée.

La seconde chose qui m’a interpellée, c’est ce sentiment de bien-être et de relâchement ressenti grâce à la lampe. J’ai réalisé le pouvoir que la lumière pouvait avoir sur l’esprit et le corps, alors même que l’on a conscience que celle-ci est une reproduction artificielle de la lumière du soleil.

Personnellement, j’arrive mieux à ressentir les effets de la lampe lorsque je ferme les yeux, car cela me permet de réellement m’imprégner de la lumière comme si c’était celle du soleil. Mais en dehors du fait que cela permet  de mieux me concentrer sur la sensation de lumière, je pense que ce  moment est l’occasion parfaite de prendre le temps de se poser et de ne rien faire, de se déconnecter du monde environnant, de se recentrer sur soi, sur son corps, sur les sensations ressenties.

Beaucoup de personnes utilisent la lampe de luminothérapie au bureau, pendant qu’ils travaillent et se concentrent sur autre chose.  Cela permet de ne pas « perdre de temps ». Au contraire, j’ai choisi de l’utiliser comme vecteur de bien-être dans un moment de relaxation que je m’impose. Garder les yeux fermés, respirer profondément et lentement, relâcher ses muscles, laisser la lumière entrer dans notre esprit et lâcher prise. Ce fameux lâcher-prise tant recherché, la luminothérapie est un moyen efficace de l’expérimenter. Et comme dans notre quotidien surchargé, on n’a jamais le temps pour soi, pourquoi ne pas profiter de ce moment pour faire d’une pierre deux coups (j’adore cette expression que je trouve totalement farfelue, sauf au bowling)…

Au fur et à mesure que les jours passaient, je me suis même rendue compte que j’attendais vraiment ce moment. Cet épisode lumineux dans ma journée est devenu comme un besoin.  Après deux semaines d’utilisation quotidienne, je constate que je suis moins fatiguée et plus joyeuse pour démarrer une nouvelle journée sous la grisaille.

Il semblerait que la luminothérapie soit efficace pour 2 personnes sur 3. Je me réjouis donc d’en faire partie ! Et vous, avez-vous déjà tester cette technique ? Qu’en pensez-vous ?

***

La semaine prochaine, je testerai une autre astuce pour garder la forme en automne/hiver. J’arrêterai d’utiliser la lampe de luminothérapie durant ce laps de temps afin de pouvoir constater les effets sans autres sources de palliatif. Je vous en dis plus très bientôt… En attendant bonne journée  tous !!

 

 

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