Aujourd’hui je vous parle de ce livre d’Agnès Martin-Lugand dont je viens tout juste de terminer la lecture. Mes larmes n’ont pas encore complètement séché et pourtant je ne souhaite pas attendre pour vous dire à quel point j’ai aimé « Désolée, je suis attendue ».
J’ai aimé le ton, le traitement des personnages, l’intrigue, la symbolique, bref tout ! Avec « Désolée, je suis attendue », Agnès Martin-Lugand nous emmène dans l’univers de Yaël, interprète, qui ne vit que pour son travail et sa carrière. Elle en oublie de vivre sa vie, et s’isole dans cette conviction que seul le travail est salutaire et la rend heureuse. Jusqu’au jour où elle retrouve pas hasard au détour d’une après-midi d’errance dans Paris, quelqu’un qu’elle avait perdu 10 ans plus tôt… Sa vie prend alors tout doucement, malgré elle, un autre sens. Je ne veux pas trop entrer dans les détails de l’intrigue afin de ne pas spoiler celles et ceux qui ne l’ont pas lu.
Je retiens de cette histoire le talent d’une auteure pour narrer les sentiments, les rapports humains dans leur complexité et finalement leur simplicité aussi. Je retiens sa façon de traiter de la thématique de la résilience, que j’ai retrouvée dans plusieurs de ses romans, et qui me touche particulièrement. C’est un travail que j’accomplis personnellement et je ne peux m’empêcher de faire le lien avec mon histoire (bien que la mienne ne se situe pas sur le même niveau). C’est sans doute aussi pour cela que ce livre m’a tant émue.
Je garde aussi de « Désolée, je suis attendue » une magnifique image de Paris et ses petits lieux qu’on aime tant. Les bistrots du coin, les boutiques d’antiquités, les puces de Saint-Ouen. Si vous aimez comme moi les ambiances brocantes et chineries, les vieux objets qui racontent une histoire, la passion pour leur vie d’avant, leur odeur, leurs marques, leur époque, vous n’en apprécierez que davantage ce livre. Je ne connais pas Lourmarin mais ce livre me donne une folle envie d’y passer quelques jours en été, et partir chiner à L’Isle-sur-la Sorgue.
En conclusion, je dirais qu’il ne faut jamais s’oublier soi-même. On peut courir pour fuir, oublier, se construire une carapace pour se protéger suite à un choc émotionnel. Mais alors on risque de passer à côté de la vie, la vraie, celle qui vaut la peine.
Et pour la petite précision, j’avais déjà particulièrement aimé « Les gens heureux lisent et boivent du café » de cette auteure, dont j’ai hâte de lire la suite ! Je ne manquerai pas de vous dire ce que j’en ai pensé. A vite !
Si un livre vous a particulièrement ému vous aussi récemment, n’hésitez pas à le partager en commentaire. Je suis toujours intéressée par les nouvelles idées de lecture 🙂
Ci-dessous deux citations partagées par l’auteure en début de livre :